Globe-trotteuse hyperactive / Paris
Portrait réalisé au Starbucks Coffee Sèze
Noémie est surprenante à l’image du mûre hibiscus refresha d’un Starbucks parisien. Suprenante par le point d’honneur qu’elle met à tenir ses engagements même après un lendemain de veille… Surprenante par sa faculté à saisir chaque instant de la vie. Surprenante aussi par son enthousiasme sans bornes. Du haut de ses vingt-deux ans, elle en a déjà parcouru plus de mille et bien au-delà de sa région natale, la Bourgogne. De la Suède à la Chine en passant par la capitale thaïlandaise, Bangkok ou le petit îlot maltais et bientôt le Chili, rencontre avec cette globe-trotteuse hyperactive.
La folie des voyageurs ?
« Oui et en même temps, j’ai toujours cette même appréhension avant chaque départ. Est-ce que je vais accrocher à la culture du pays ?
Les gens te disent que c’est génial de partir à l’étranger. Mais il faut être conscient que partir à l’étranger pour les vacances et partir à l’étranger pour le travail sont deux expériences bien différentes à vivre. A l’étranger, il faut se reconstruire un quotidien et de nouvelles habitudes de vie. Il faut reconstruire une vie sociale. De même, partir seul ou en groupe n’a rien à voir. Pour moi, débarquer seule dans un pays inconnu a relevé du défi. Tu passes des soirées à pleurer parce que tu ne connais personne. Quand tu es seule, tu dois toujours te bouger pour rencontrer des gens, faire des efforts pour aller à la rencontre des autres. Cela demande beaucoup de courage et un effort pour sortir de sa zone de confort.
Concrètement, tu t’inscris à des forums, tu rejoins des groupes Facebook, tu vas aux afterworks. Tu apprends à saisir chaque occasion sinon c’est le repli sur soi assuré et les larmes de croco le soir sur la plage. »
Le déclic pour l’étranger
« Au départ, j’avais un stage à Lyon et puis un jour une personne m’a proposé un stage à Hong Kong. Sur le coup, c’était un vrai dilemme. Partir au bout du monde alors que je n’avais jamais voyagé ou ne pas prendre de risque et rester à Lyon. Comme je crois beaucoup à la destinée, je me suis dit que si on me le proposait, c’était un signe. Je suis donc partie à Hong Kong. Si je n’avais pas parlé à cette personne, je n’aurais jamais eu l’opportunité de faire mon stage à Hong Kong dans le domaine du vin. Je crois que tout part à la base d’un pouvoir communicatif. »
Tout part à la base d’un pouvoir communicatif.
« Etre toujours ouvert d’esprit sans juger l’autre, la capacité d’être à l’écoute de ce que les gens vont t’apporter ou te dire, être en mode actif dans sa relation avec les autres permet de développer ce pouvoir communicatif. Cela permet aussi de saisir des opportunités et de provoquer un impact positif sur sa vie tant sur le plan professionnel que personnel. »
Au fil de ses séjours, Noémie a tissé des liens qu’elle cherche à garder noués.
« Comment peux-tu oublier des gens avec qui tu as passé du temps ? Comment peux-tu oublier les personnes qui ont contribué à faire ce que tu es aujourd’hui ? Ces personnes constituent aussi ton réseau qu’il est important de ne pas négliger. J’ai pu trouver mon second stage à Hong Kong chez Café Richard grâce à une française rencontrée là-bas avec qui j’avais sympathisé lors de mon premier séjour. Garder contact doit se faire dans une démarche sincère et bienveillante envers l’autre. »
Retour aux sources
« Quand tu reviens de voyage, tu sens que tu as mûri et grandi à vitesse grand V. Tu as gagné plus d’assurance et encore plus d’appétence pour voyager. Tu comprends mieux le monde qui t’entoure. L’effet négatif c’est le décalage que crée ton expérience avec ceux qui sont restés. Ce n’est pas du snobisme à leur égard ou de la frime en mode « j’ai tout vu, tout fait ». Je pense que cela s’explique par l’amplification des événements que tu vis quand tu es à l’étranger. L’influence d’une autre culture, les rencontres et tes expériences te donnent un regard nouveau. Tu découvres ailleurs des choses qui te correspondent mieux et tu as envie de les intégrer à tes habitudes françaises et de créer un mix culturel. »
Il ne nous reste plus qu’à inciter Noémie, attachante et fort sympathique globe-trotteuse, à suivre des yeux l’étoile du berger jusqu’à destination. Comptez sur elle pour ne pas passer ses quatre mois sur le continent sud-américain affalée dans une chilienne.